Vis enkel innførsel

dc.contributor.advisorKolderup, Trude.
dc.contributor.authorSøberg, Johanne.
dc.date.accessioned2022-06-23T17:19:15Z
dc.date.available2022-06-23T17:19:15Z
dc.date.issued2022
dc.identifierno.ntnu:inspera:106223786:22046413
dc.identifier.urihttps://hdl.handle.net/11250/3000378
dc.descriptionFull text not available
dc.description.abstractDans ce mémoire, nous analysons comment la littérature a traité le sujet de la peine de mort au XIXème et au XXème siècle en France. Nous étudions la relation entre l’éthique et l’esthétique dans le but de discuter comment la littérature a pu servir à diffuser un message politique. Nous le faisons à travers trois romans écrits par deux auteurs français abolitionnistes connus : Victor Hugo et Albert Camus. Les deux auteurs ont voulu attirer l'attention sur les réalités de la peine capitale en remplaçant la rhétorique juridique qui peut être trompeuse par une description concrète de la mise à mort d’un homme. Hugo et Camus ont aussi voulu susciter l’émotion du lecteur afin de lui faire éprouver ce que cette pratique judiciaire a d’inhumain. Les stratégies littéraires utilisées par les deux auteurs pour accomplir cette tâche sont différentes. Pourtant, ils parviennent tous les deux à remettre en cause la perception et l’opinion des lecteurs sur la guillotine. Ils ajoutent leurs voix dans la discussion sur l’éthique de la peine de mort en donnant la parole à ceux qui ont été condamnés durement par la société. Grâce à l'utilisation de la lecture attentive, nous mettons en lumière les structures argumentatives des textes ainsi que les thèmes politiques et idéologiques abordés. Nous pouvons de cette manière analyser les choix et les méthodes de la littérature engagée qui lui permettent de critiquer la société. Sur cette base de lecture et les concepts et outils contemporains présentés par Dufays, Lisse et Meurée, nous voyons comment la mobilisation d’enjeux émotionnels et rationnels peut amener le lecteur à comprendre et à adhérer à la représentation de la peine de mort des auteurs. La force de la littérature pour donner accès à des connaissances et pour susciter des émotions est ainsi utilisée comme moyen de formation éthique et permet de délégitimer la peine capitale par la poétique. Par ailleurs, nous analysons le lien entre la politique et la littérature en nous appuyant sur la théorie de Jacques Rancière. Les enjeux émotionnels et rationnels peuvent bousculer les croyances des lecteurs ou du moins provoquer un certain malaise. Le partage du sensible des auteurs comprend une expression politique et peut produire une rupture chez le lecteur. Victor Hugo et Albert Camus accomplissent un travail crucial pour améliorer notre compréhension critique de la justice aux extrêmes. Leurs œuvres sont un exemple de la capacité de la littérature à être mobilisée comme moyen de formation éthique en fournissant des informations et en générant des émotions. Leurs œuvres montrent comment la littérature peut être utilisée pour lutter contre la peine de mort.
dc.description.abstractIn this dissertation we seek to examine how literature has dealt with the topic of capital punishment in the 19th and 20th centuries in France. We study the relationship between ethics and aesthetics with the objective of discussing to what extent literature can serve to disseminate a political message. We do this through three novels written by two well-known abolitionist French authors, Victor Hugo and Albert Camus. The authors wanted to draw attention to the realities of capital punishment by replacing legal eloquence and misleading rhetoric with a concrete description of the killing of a man. Hugo and Camus also wanted to evoke the emotions of the readers to make them experience the inhumanity of the death penalty. The literary strategies used by these two authors to accomplish this task are different. Yet they both manage to challenge readers' perception and opinion of the guillotine. They add their voices to the discussion on the ethics of the death penalty by giving a voice to those who have been harshly condemned by society. Through the use of close reading, we shed light on the argumentative structures of the texts, as well as the political and ideological themes. Thus we can analyse the choices and processes of engaging literature, and how texts can promote social criticism. Based on this reading and the contemporary concepts and tools introduced by Dufays, Lisse et Meurée, we see how literary strategies, such as those that play on the emotional and rational stakes of the work, can steer the reader to the authors representations of the death sentence. The power of literature to provide access to knowledge and to arouse emotions is thus used as a means of ethical training and makes it possible to delegitimize capital punishment through poetics. In addition, we analyse the link between politics and literature based on the theory of Jacques Rancière. Emotional and rational aspects can shake the readers’ preconceived notions, or at least cause some discomfort. The authors intervene in the distribution of the sensible. It is through this rapture that their representations become, in part, a political expression. Victor Hugo and Albert Camus do crucial work to improve our critical understanding of extreme justice. Their works are an example of the capacity of literature to be mobilized as a means of ethical formation by providing information and generating emotions. Their works show how literature can be used to fight against the death penalty.
dc.language
dc.publisherNTNU
dc.titleLa plume contre la peine de mort : Le combat de Victor Hugo et Albert Camus contre l'indfifférence et le système judiciaire
dc.typeMaster thesis


Tilhørende fil(er)

FilerStørrelseFormatVis

Denne innførselen finnes i følgende samling(er)

Vis enkel innførsel